Fondée en 1969 par six Junior-Entreprises (ESC Bordeaux, ESC Amiens, ESC Montpellier, ESC Rouen, ESSEC et CERAM Business School), la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (CNJE) est un regroupement national réunissant toutes les associations définies par la marque Junior-Entreprise.
La marque déposée par la CNJE
Outre son rôle d’accompagner et de faire rayonner les structures, la CNJE a défini des normes afin de protéger les marques du mouvement qui sont « Junior-Entreprise », « J.E. », « Junior-Initiative », « Junior-Création », « Pépinière Junior-Entreprise », « Junior-Entrepreneur », « Révélateur d’esprit d’entreprise » et « CNJE ».
C’est pourquoi les Junior-Entreprises sont sujettes à des règles de fonctionnement strictes. Chacune des structures doit mettre en place et axer son développement autour d’un PDA – Plan de Développement de l’Activité et s’organiser à l’aide d’un ensemble de processus rigoureux.
Pour protéger son statut d’association à but non lucratif exerçant une activité commerciale, la CNJE soumet chacune de ses structures à un Audit-Conseil annuel lors d’une campagne d’Audits-Conseil. Cette campagne vise à vérifier les processus de gestion, de développement commercial et de trésorerie au sein de chaque Junior-Entreprise. Elle donne lieu à 350 audits administrés par plus de 750 auditeurs et membres.
Menés par des “Auditeurs-Conseil“, ces audits assurent que le fonctionnement interne des J.E correspond à un modèle organisationnel rigoureux et professionnel.
Les Auditeurs-Conseil
La CNJE forme les Auditeurs-Conseil qui font eux-mêmes partie d’une Junior-Entreprise. Il en existe deux types, les Auditeurs-Conseil Organisationnel et les Auditeurs-Conseil Trésorerie.
La formation et la sélection des Auditeurs-Conseil sont très complètes. La sélection commence par un QCM portant par exemple sur les aspects légaux théoriques ou le Mouvement des Junior-Entreprises.
La seconde épreuve se déroule aussi à l’écrit. Elle porte plus sur la connaissance des processus liés à l’aspect pratique de la conduite d’études.
Pour ceux ayant réussi, le processus de recrutement se termine par un weekend de formations et de simulations.
Les Auditeurs-Conseil travaillent à titre bénévole et se déplacent à travers la France pour se rendre dans les J.E à auditer.
La L30
A l’issue de la campagne annuelle d’Audits-Conseil, la CNJE édite la liste L30. Cette liste regroupe les 30 meilleures Junior-Entreprises de France, celles qui sont le plus en phase avec la marque J.E. Ce sont les plus rigoureuses et les plus professionnelles.
Le type d’organisation recherché par la CNJE repose sur la gestion des risques, notamment en opérant un suivi précis basé sur des indicateurs préalablement identifiés.
Les structures, en partant du suivi de ces indicateurs, mettent en place des processus, puis des procédures. Celles-ci donnent lieu à des revues de direction et permettent de constituer le Plan d’Action de la J.E. Des Fiches d’Action sont éditées à partir de ce plan.
Cela culmine par la création d’une politique et d’un manuel de qualité. Ces éléments guident les études de la J.E et assurent au client une réalisation qualitative et professionnelle.
Les sanctions possibles après un Audit-Conseil
La sanction est la conclusion de l’audit, elle permet de situer précisément le positionnement de la structure par rapport aux normes de la J.E.
Pour permettre à la Junior-Entreprise auditée de visualiser les améliorations à mettre en place suite à un audit, l’Auditeur-Conseil leur transmet aussi un Plan de Développement dans le mois suivant l’audit. Il faut compléter le plan pour s’assurer de la conformité à la norme J.E.
Il existe six sanctions possibles :
- Satisfaisant
- Avertissement Conservatoire
- Avertissement Ferme
- Procédure Principale d’Urgence
- Rétrogradation
- Radiation
La meilleure sanction possible est “Satisfaisant”, qui valide que la J.E est en conformité par rapport à la norme.
Les sanctions “Avertissement Conservatoire” et “Avertissement Ferme” donnent un délai précis pour corriger ce qui ne convient pas. La structure doit mettre en place les processus nécessaires dans le délai imparti. Si elle ne le fait pas, elle risque la rétrogradation ou la radiation du mouvement. La décision est prise lors de l’audit suivant, ou de la soutenance de suivi dans le cas de l’Avertissement Ferme.
La sanction “Procédure Principale d’Urgence” implique un accompagnement de la structure par le Chargé de Missions Structures en Difficultés. Cette sanction se solde par une soutenance devant la CNJE.
Les deux dernières sanctions, “Rétrogradation” et “Radiation”, sont émises quand il y a tellement de disparités entre la norme J.E et la structure auditée qu’elle ne peut plus être considérée comme certifiée.
C’est grâce à la rigueur des Auditeurs-Conseil et à la sévérité des sanctions encourues que la campagne d’audit-conseil menée annuellement sous le contrôle de la CNJE représente un gage de qualité, non seulement du travail des J.E mais aussi de leurs processus de fonctionnement interne.
Chaque année, les J.E risquent d’être radiées de la CNJE et de perdre leur certification à moins de prouver qu’elles adhèrent à la norme J.E.
Ce cadre assure que la structure en place permet aux étudiants et aux clients de s’engager dans le mouvement J.E. Il certifie la qualité des processus d’administration, de gestion et d’accompagnement du client, ainsi que du professionnalisme du travail produit par la structure.